Ce projet répond à l’invitation des Editions Lutanie à l’occasion du lancement d’un recueil d’entretiens inédits de Gordon Matta-Clark. Il s’agissait d’éviter chips cacahuète et compagnie, et de ce pencher sur la question de façon un peu plus appropriée, considérant notamment que l’artiste en question a lui-même ouvert un restaurant (FOOD, en 1971).<br /><br /> L’idée du bloc entre en résonance avec l’aspect architectural de son travail, c’est à dire, ses opérations effectuées sur des bâtiments. Cependant, un bloc comestible homogène eut été trop réducteur. En effet, ce qui animait GMC dans ce travail c’était de révéler une chose généralement considérée comme entière unité immuable, telle qu’un bâtiment, comme étant en réalité la somme de différents espaces, techniques, matières, vécus, subjectivités...<br /><br /> C’est pourquoi la proposition comestible consiste en un bloc constitué de plus petits blocs aux goûts, couleurs et proportions différentes, qui en stimulent la découpe... aller voir, goûter ce qu’il y a, ce qui se dessine si l’on taille plus loin, plus profond, plus en biais...<br /><br /> Ce bloc fait aussi référence au Garbage Wall(1970), ainsi qu’aux Garbage Bricks (1971), assemblages, concrétions de détritus.<br /><br /> Tout comme cette édition propose une sorte de retour en arrière, j’aimais l’idée de reproduire (à plus petite échelle) les gestes qui auraient pu être celui de l’artiste dans ces découpes architecturales... ou bien suivre le procédé inverse du Trash Wall pour défaire, “débloquer” les composants pour revenir à une sorte de terrain vague ; de nouveau tout est à re-sentir.<br /><br />Ingrédients : riz soufflé, marshmalows, beurre, pistache, noix, amande, pavot, noix de coco, sésame, poivre, gingembre, fleur d’oranger, essences de café, amande amer, lavande, jasmin colorants...
