Je m’interroge <br /><br />L'ombre et son ouragan, <br />Les cieux azurés, parfois tristes et orageux, d'où sortent-il ? <br />D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ? <br /><br />Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge, <br />Et Vénus, qui pour moi jadis étincela, <br />A qu’elle horloge d'ombre sont compté leurs heures ? <br /><br />As-tu sans bruit parfois, tout comme moi versé des pleurs ? <br />Et t'es-tu, parfois éveillée à demi ? <br />Écoutant dans l'ombre, ton cœur battre dans la nuit sombre ? <br /><br />Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre, <br />En disant : Le bonheur ne reviendra-t-il plus ! <br />Et ton âme et ton cœur s’épanchaient a Dieu tout bas. <br /><br />Oh ! que de fois, sentant qu’Il devait t’entendre, <br />Tu Lui a confié ce qu’il y’avait dans ton cœur de plus tendre <br />Tes sanglots, tes soupirs, et tes larmes d'amour ! <br />Ta jeunesse, et l'aube, et la rosée, <br /><br />Et je m’interroge ? Que veut dire ce mot :Toujours ? <br />Peut-il être contenu dans ce cœur creusé de douleur en ma poitrine…? <br /><br />Oh que ne suis-je l’enfant d'autrefois, <br />Remplis d’azur et d’innocence ! <br />Qui dans l'herbe, et les prés, et les bois, <br />Marchait entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense. <br /><br />Je t’offre …. <br />Une éponge pour effacer le passé, <br />Une rose pour adoucir le présent <br />Et un baiser pour saluer le futur. <br /><br />(Adaptation libre d'un texte de Victor Hugo)