Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ; <br /><br />Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli ; <br /><br />Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine <br /><br />De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli ; <br /><br />* <br /><br />- Je puis maintenant dire aux rapides années ; <br /><br />Passe ! passez toujours ! je n'ai plus à vieillir ! <br /><br />Allez vous en avec vos fleurs toute fanées, <br /><br />J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir ! <br /><br />* <br /><br />- Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre <br /><br />Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli. <br /><br />Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre ! <br /><br />Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli ! <br /><br />Le Chant du Crépuscule XXV.
