Quand je vous dis que vos yeux m’ont bruslé, <br /> Vous faites l’offencée ; <br /> Quand je vous cache ma pensée, <br /> Vous m’appellez dissimulé ! <br /> Helas ! que dois-je faire ? <br /> Si je parle, vous vous faschez, <br /> Et si je me veux taire, <br /> Vous me le reprochez. <br /><br />Si vous traittez d’une esgale rigueur <br /> Ma plainte et mon silence, <br /> Belle Philis, tout vous offence, <br /> Rien ne peut fleschir vostre coeur. <br /> Helas ! quelle infortune ! <br /> Quand je parle et quand je me tais, <br /> Sans cesse j’importune <br /> Et jamais je ne plais.